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A mes débuts


Nous étions en fin 2011 lorsque cette idée d'embouteiller le jus de coco a commencé par me hanter. J'avais 24 ans et j'étais responsable marketing dans une entreprise de la place.
J'ai démissionné de mon poste pour me consacrer à ce projet qui au départ était d'embouteiller du jus de coco.
En faisant ma petite étude quand j'étais encore en poste, j'ai constaté que le jus de coco est très prisé et que la clientèle existe pour ce produit,
J'ai constaté aussi personne ne faisait du jus de coco embouteillé non seulement au Bénin mais aussi en Afrique. Raison : c'est un jus impossible à mettre en bouteille disait-on. Et donc pour moi, c'était une raison de plus pour me lancer, c'était devenu un vrai défi à relever.
Je n'avais que 35.000 FCFA comme économie et je vivais dans une entrée couchée.
En me renseignant sur les éléments dont j'aurai besoin je me suis rendu compte que mes 35.000 ne suffiraient pas pour commencer vraiment petit, le projet. La capsuleuse dont j'avais besoin, j'ai réussi à le négocier pour exactement 35.000fcfa et je ne pouvais même pas payer la totalité.
J'ai du narrer la situation au vendeur qui a accepté que je paye moitié et le reste 1mois plus tard. Finalement j'ai soldé 3 mois après.
Je me suis rendu au marché dantokpa pour acheter des bouteilles. C'était les bouteilles de Heineken et les petites bouteilles de panachés qu'il y avait sur le marché. J'en ai pris une quarantaine de petites bouteilles de panachés (moins cher) et j'étais revenu les laver proprement à la maison.
J'utilisais une grande marmite de ma maman pour les stériliser avec du feu de fagots de bois. A la fin je les rangeais dans un grand récipient bien protégé.
J'achetais des noix de coco non mur vers la plage de fidjrossè et je vidais le contenu ( jus ) dans un bidon propre.
Je revenais à la maison, je faisais du feu de charbon dans ma chambre pour préparer le jus. Dans tout ce que je faisais, malgré les conditions, je tenais beaucoup à la propreté et qualité du produit. Une phrase me venait souvent en tête : mon jus de coco ne doit en aucun cas, rendre malade les gens. Un pauvre comme moi ne doit s'attirer des ennuis. Et Dieu veillait.
Maîtrisant un peu word, je faisais moi même les étiquettes sur lesquelles étaient marquées ONG EBA (Enfant du Bénin et d'Afrique) et jus de coco nature. C'était sous ce nom que j'ai commencé. J'allais imprimé sur papier, à la maison je découpais à la main et je collais sur les bouteilles.
Ainsi démarrait une grande aventure. Une aventure dont j'ignorais les contours. Tel un parachutiste, j'ai sauté dans un vide sans savoir ce qui m'attendais. L'aventure était tortueuse et épineuse, motivante et démotivante une aventure pleine de créativité et d'émotion. Seule dans la barque, je me traçais un chemin et Dieu était toujours là.
À suivre.....
FANCOCO®, le vrai plaisir du coco.